Confection d’un objet du quotidien (avec du papier traditionnel)

Les objets en papier coréen, Hanji

Le Hanji est issu de mûrier coréen appelé Dak. Ce papier est connu pour sa fibre d’excellente qualité et sa teinte d’un blanc très pur. Le procédé de fabrication du Hanji est extrêmement complexe puisqu’il nécessite 100 étapes différentes.

Le Hanji se conserve très bien, 1 000 ans à peu près alors que le papier, en général, n’est que de 200 ans. En 1996, un papier jauni enveloppé dans de la soie fut découvert au temple Bulguksa dans la région de Kyongju (capitale de la dynastie Silla). Ce papier, qui semble avoir été fabriqué vers l’an 750, était encore en très bon état malgré plus de 1000 ans d’âge.

Cette résistance à l’usure du temps du Hanji s’explique en premier lieu par sa fabrication : au cours du processus d’ébullition de l’écorce de mûrier, on ajoute de la soude caustique afin d’empêcher l’oxydation. Ensuite, le blanchissement naturel au soleil permet de ne pas abîmer les fibres. Enfin, le « foulage » du Hanji, consistant à le frapper à l’aide de bâton permet d’obtenir une texture à la fois solide et fine. En plus de sa résistance, le Hanji se caractérise par sa capacité de respiration, sa flexibilité, et ses propriétés isothermique.

C’est un papier sur lequel on peut dessiner ou peindre mais traditionnellement les artisans coréens réalisaient également avec Hanji de véritables œuvres d’art : panier en papier tissé, meubles, bijoux, objets d’artisanat et également de gigantesques sculptures colorées. En collant les papiers un par un on peut obtenir une planche de papier 2-3mm d’épaisseur très solide. Cette planche va devenir un vrai objet qui va se servir dans la vie quotidienne.

Entrée gratuite - 15 places sur réservation : 06 78 86 07 94